Cheikh Ibrahim Niass
Cheikh al Islam el Hadj Ibrahima Abdallahi Niass, élevé par son père el Hadj Abdoulaye Niass dans la religion Hanifan, il est l'incarnation du secret de Ibrahim, sur ses épaules repose le manteau et en lui l'esprit de Muhammad, le Père de la Fayda énoncé par Ahmad, le Guide pour l'humanité au Salut le plus rapide et le plus total, l'Être même de la Connaissance, notre bien aimé BAYE!
Son Père el Hadj Abdallah Niass ibn Muhammad, fondateur de la cité de Taïba Niassène, était un saint reconnu pour son érudition en matière de science religieuse, un savant, exégète émérite du Livre Saint et sa mère Aïcha « Astou » Djankha bintou Ibrahim, une Sainte dont le sein porta la Félicité de l’univers. Cheikh Ibrahim Niass naquit le 15 du mois de Rajab en l’an 1320 de l’hégire (soit en 1901 du calendrier grégorien) dans la « cité pure » édifié par son père. Il fut dès sa plus tendre enfance empreint de la sainteté qui se manifesta notamment par la piété et l’amour du savoir. Ainsi il maîtrisa le Coran dans sa totalité à un âge très avancé. Il poursuivit durant sa prime jeunesse son éducation religieuse auprès de son Père qui l’initia à un large champ de connaissance. Nul ne pu ainsi prétendre avoir été le Maître de Cheikh Ibrahim Niass hormis son père. Lorsqu’il effectuera plus tard de nombreux périples à travers le monde (Nigeria, Egypte, Europe, URSS, République Populaire de Chine etc.) et notamment dans les pays arabes, nombreux seront les gens qui l’interpelleront sur la grande maîtrise de la langue arabe dont il faisait preuve et auquel il répondait que nul autre que son père ne la lui enseigna, et ce chez lui, au Sénégal. Parmi les nombreuses sources dont Cheikh Ibrahim Niass tenait ses idjazas (50, dont 25 itlaqs) et dont il disait pouvoir faire un livre si il les détaillait ainsi que leurs chaînes de transmissions (Jawahirur Rasaïl, chap. Fatawa lettre n° 11), il ne manquait jamais de mentionner qu’il le reçut également de son Père qui, lui, le reçut lors d’un voyage à Fès, ziarra à la mosquée de Cheikh Ahmad at Tidjani Chérif.
Enseignant dans les écoles coraniques construites par son père el Hadj Abdallah Niass à Taïba Niassène, Kossi ou Kaolack, Cheikh Ibrahim Niass consacra son existence à l’adoration sous tous ces aspects. Brûlant de la connaissance (‘ilm ﻋﻟﻡ) qu’anoblit la sagesse (hikma ﺤﻛﻤﺔ), il exhorte très tôt l’ensemble de la communauté du Prophète à l’excellence dans un poème intitulé Ruhul Adab, soit l’esprit de la bonne conduite, qu’il composa à 21 ans et dans lequel il appel et conseil à tout aspirant de suivre la Voie bénie de Cheikh Ahmad at Tidjani puis de se résoudre à suivre un Maître et d’entretenir avec celui-ci un compagnonnage exemplaire. Cheikh Ibrahim Niass qui confia n’avoir d’autre tâche que celle de rendre pur le cœur des compagnons de Cheikh و اعلم أني و لله الحمد ليس لي شغل إلا في إصلاح قلوب أصحاب الشيخ (Jawahirur Rasaïl, chap. Fatawa lettre n°15), ne laissa transparaître de l’ensemble de son existence que la parfaite conformité avec le Coran et la sunna de celui a qui il fut révélé, le seul dont la guidance profite, le Prophète Muhammad a qui Cheikh Ibrahim voua un amour sans limite.
فهــو الــذي تم معنـــاه وصورتــه
ثم اصطفــاء حبيبــا بــارىء النسم
Il est celui dont le sens et l’image sont parfaits /
C’est en cela qu’il a été choisi comme étant le Bien Aimé dont l’existence est purifié
En 1937 il accomplit son premier pèlerinage à La Mecque, effectuant ainsi un pont entre le temps et l’espace de Muhammad ibn Abdallah et son actualisation en la personne de Cheikh Ibrahim Niass.
En 1350 de l’hégire, Cheikh Ibrahim Niass alors âgé d’à peine une trentaine d’année proclama être le porteur de la Faydu Tidjani. Annoncé quelques 120 ans auparavant par Cheikh Tidjani Chérif, cet avènement correspond à une époque ou les hommes « entreront en masse dans la Voie et auront à souffrir de lourdes difficultés ». Le grand Cheikh Hassan Dem, la langue et la plume même du savoir, déchiffra cela en expliquant que ces difficultés mentionnées correspondent à celles de trouver un Maître, un guide qui mène réellement à la Connaissance de Dieu pour laquelle il est suivi.
Dès lors Cheikh Ibrahim Niass guida les gens à leur Seigneur, les initia à la gnose et leur permit d’accéder à la Grande Ouverture (fathul akbar) d’une manière infiniment plus rapide et complète que tout Maître l’ayant précédé ou lui ayant succédé. Grande ouverture signifiant ouverture de la conscience du serviteur que Celui qu’il recherche est contenu dans son cœur et par cette conscience alors le devient, Lui qu’il n’a jamais cessé d’être, Lui qui n’a jamais cessé d’être ; car lui est Lui.
Porteur de l’étendard de la Voie Tidjania, revivification de la sunna, incarnation de l’essence du Prophète et son être même, Cheikh Ibrahim Niass fit de ses disciples « des récipients débordant des secrets des trois présences « […] أن مريدي وعاء ممتلىء من أسرار الحضرة الثلاثة […] (Jawahirur Rasaïl, chap. Wasaya lettre n°3) que son la haqiqatoul azaliya, la haqiqatoul Muhammadiya et la haqiqatoul Ahmadiya. Il éleva ses disciples à l’enceinte divine et certifia que le plus petit d’entre eux par sa station a atteint un niveau qui dépasse de très loin celui des autres saints. Louange à Allah le dispensateur de Ses grâces les plus abondantes.
Cependant rien ni personne ne pu diminuer en quoi que ce soit les dons réservés par Allah au Père de la Faydu Tidjani (Abal Faydu Tidjani Rabbani) et à ceux qui le suivent. Le nombre de ses disciples accrut et dépassa largement les frontières de son pays natal, jusqu’à, à titre d’exemple, atteindre dans le seul pays du Nigeria un nombre supérieur de disciples à la population totale du Sénégal.
[…] فالولي لايأتي البتة بحكم جديد و إنما يأتي بفهم جديد بدليل :أو فهم أعطيه رجل مسلم […]
Dans l’un d’entre eux et parmi les plus célèbres, Taïsir al Wusul ila Hadratir Rasul
(تيسير الوصول إلى حضرة الرسول)
Cheikh Ibrahima Niass écrit :
« Mon cœur tient absolument à s’éprendre du Prophète, à mourir d’amour et de passion pour lui.
J’ai passé la nuit entière en veillant, en priant, au souvenir de Celui qui a été excellent du début à la fin de son existence
J’ai défié, lors de cette nuit là, les tourterelles qui gémissaient tandis que la nuit et les voisins dormaient, je sentais sur mes joues passer des torrents de larmes de passion
[…]
Par Allah, on ne saurait trouver un autre Ahmad car Ahmad est unique, il est un joyau qui ne se partage pas.
[…]
Si vous me demandez qui est mon ami et mon Maître [je vous répondrai que] c’est TaHa l’ami de Dieu, pas un autre, pas un autre.
Mon temps, mes heures je les consacre en prières et en louanges pour l’exalter, si bien que je suis devenu une nouvelle lune.
Celui là entreprend une tâche impossible et prohibée qui voudra m’égaler dans mon amour du Prophète
Il sera comme le prétentieux qui voudrait décrocher la lune avec ses mains ou comme le farceur qui tenterait de ramener hier à aujourd’hui […] »
Cet homme, Cheikh al Islam el Hadj Ibrahima Niass incarne tant l’excellence et est à ce point empreint de perfection intérieur et extérieur qu’il serait bien vain de tenter de d’écrire toutes ses qualités. Lune brillante au cœur d’une nuit suave, il fut entouré par une constellation d’étoiles toutes plus étincelantes les unes que les autres, des disciples parfaits et des compagnons exemplaires. Ainsi parmi les plus grands Maîtres de leur temps furent des disciples se courbant d’humilité devant le plus élevé des Cheikhs ; parmi eux : Cheikh Aliou Cissé, Cheikh Ibrahim Mahmoud Diop, Cheikh Ahmadou Thiam, Cheikh Ibrahim « Ibra » Fall, Cheikh al Hassan Dem, Cheikh Uthman Ndiaye, Cheikh Omar Touré, Cheikh Malle Thiam, Cheikh Abi Bakrin Niass, Cheikh Muhammad Zaynab Niass, Cheikh Omar Faty Niass, Cheikh Serigne Mbaye Niass, Cheikh Muhammad Michri […] et tant d’autre dont les vertus individuelles faisaient de chacun des Maîtres complets.
Louange à Allah qui déversa la prospérité et l’abondance sur notre Baye, sa famille, ses disciples sincères brûlant d’amour pour lui en Lui et toute personne qui suivit Cheikh al Islam el Hadj Ibrahima Abdallahi Niass, l’Homme Parfait des temps.
Al Hamdu lillah ﺍﻟﺤﻤﺪﷲ
Article écrit par notre fère Ibrahim Abdallah qu'Allah l'agrée ainsi que toute sa descendance, âmine!